Nombre de gens piégés

lundi 25 juillet 2011

Limitless (2011) de N. Burger


Limitless, ou comment repousser les limites de l’humain. Eddy Morra, jeune écrivain en quête d’inspiration retrouve des années après son beau-frère, un dealer bien connu. Au détour d’une conversation, celui-ci lui propose une toute nouvelle drogue, inconnue sur le marché et très peu testée. Eddy accepte et avale la pilule. Sa vie en sera alors bouleversée. La pilule a pour caractéristique de décupler les capacités du cerveau, ou plutôt de rendre le cerveau opérationnel à 80% de ses capacités, alors qu’on en utilise pas plus de 20% dans la vie quotidienne.

Si la réalisation du film reste sans originalité, le thème quant à lui, a au moins le mérite de nous interroger sur les limites de l’humain. Sur notre capacité à devenir des surhommes grâce aux compétences des biotechnologies. Ce doux rêve semble de plus en plus se transformer en réalité. De film de science fiction on passe à un film d’anticipation. Car de nombreux chercheurs, philosophes, scientifiques imaginent qu’il sera un jour possible de repousser les limites de notre cerveau, notre mémoire et même la durée de notre vie. Sous cette tendance se cache un mouvement plus général que l’on appelle couramment le post ou trans humanisme. C'est-à-dire ce qui fera l’homme de demain. « L’après humain » tel que nous le connaissons. De nombreux films s’interrogent sur ce thème à leur façon : Transformers, Captain America et bien d’autres encore se demandent si l’homme restera un homme, ou s’il évoluera dans un sens physiologique, anatomique, physique et même robotique. Limitless s’interroge sur son évolution dans le sens anatomique. Que ferions-nous si nous pouvions utiliser notre cerveau à plus de 80% de ses capacités ? Grand business man, président, écrivain à succès, telles sont les réponses apportées par le film. Un peu simpliste comme réflexion. Tout le monde rêve-t-il d’être président ? À part Charles le jeune ambitieux du film Neuilly-sa-mère, très peu de personnes espèrent occuper cette fonction. Comme dans beaucoup de films d’anticipations, l’idée est intéressante, presque belle, mais la réalisation fait retomber tout l’intérêt du film. Prenez Equilibrium par exemple, une idée forte desservie par une très faible réalisation (comment peut-on en effet rendre crédible des ennemis incarnés par des hommes dont on ne voit jamais le visage et portant des casques de motos noirs quelque soit l’heure de la journée, et des grands manteaux en cuirs eux aussi noirs avec une kalachnikov?) Un peu de sérieux. Limitless tombe littéralement dans le piège. Il attire par l’originalité du scénario et rebute par une réalisation médiocre. En somme il restera gravé dans les mémoires pour son anticipation pertinente et oublier pour son faible intérêt cinématographique.

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