Nombre de gens piégés

jeudi 22 septembre 2011

Caché de M. Haneke (2005)

Intrigue et vidéos.
On entre dans la vie d'une famille très stéréotypée parigote aisée comme des malfrats. Le malaise est garanti d'entrée, on compatit avec les protagonistes déboussolés d'etre surveillés, dans l'incompréhension. C'est étrange, de vivre en tant que spectateur la culpabilité malgré nous. [Allez on va dire que Sartre n'est pas loin]. Mais, le voyeurisme s'assume devant ce jeu d'acteurs très abouti (on déculpabilise comme on peut). On entre par effraction et malencontreusement dans une histoire dont on va déceler peu à peu les ficelles.
Souvenirs d'enfance, destin pré-determiné sans message social pourtant affiché, du dominant/dominé:
on passe des cafés philobobo au cités HLM. Parce que le passé rappelle en des endroits inattendus: la fuite des repères pour le personnage principal incarné par Daniel Auteil est le corollaire de cette ambiance d'une tension rare. Car le spectateur, en présence du personnage dans la tourmente, affronte tout, et le jeu des acteurs rend les choses et les rencontres parfaitement froides bien qu'humaines.

Encore un film lointain dans ma mémoire, mais assurément il s'agit d'un coup de coeur.

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